Royal Air Maroc (RAM) a effectué un vol utilisant du carburant d’aviation durable (SAF) et a lancé une flotte de véhicules électriques pour réduire son empreinte carbone. Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie pour décarboner le transport aérien et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, en explorant des carburants plus durables et une flotte automobile 100% électrique.

Initiatives de Royal Air Maroc

Carburants d’Aviation Durables (SAF) :
- RAM a réalisé un vol historique vers l’Europe, alimenté en SAF, un carburant produit à partir de sources renouvelables comme les huiles végétales usagées.
- Le SAF offre une réduction importante des émissions de CO2 sur le cycle de vie, allant jusqu’à 90% par rapport aux carburants fossiles.
Flotte Automobile Électrique :
- La compagnie a mis en place une flotte de véhicules 100% électriques, contribuant à une réduction significative de son empreinte carbone.
- Ce projet est soutenu par un réseau de bornes de recharge installées sur les sites de RAM à travers le Maroc.

Objectifs et Stratégie

Décarbonation et Neutralité Carbone : L’objectif est d’accélérer le processus de décarbonation du transport aérien et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Leadership Africain : Royal Air Maroc se positionne comme un leader africain dans la transition vers une aviation plus durable.

Impact et Partenariats

Ces actions sont menées en partenariat avec des acteurs clés comme Vivo Energy Maroc pour le SAF, et s’alignent avec les politiques RSE de l’entreprise.
Ces initiatives sont saluées internationalement et visent à réduire l’exposition du secteur aérien aux émissions de CO2.

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Vision cible

Faire voler un avion RAM qui réduit fortement les émissions CO₂ comparé aux vols conventionnels, par une combinaison de :

carburants durables (SAF) pour une réduction immédiate des émissions ;
avions à plus haute efficacité (neo / A220) pour gains opérationnels ;
à moyen terme : solutions zéro-émission (hydrogène / hydrogène-électrique ou piles à combustible) si la technologie et l’infrastructure le permettent.

Contexte actuel (points clés à savoir)

RAM a déjà commencé des vols utilisant du SAF (ex. vols Marrakech–Paris avec mélange SAF), preuve de faisabilité opérationnelle immédiate.
Le secteur aéronautique marocain est en forte croissance : écosystème de centaines d’entreprises, appétence des OEMs (Airbus, Embraer) pour des partenariats locaux. Cela facilite l’industrialisation et l’accès aux fournisseurs.
Les technologies zéro-émission (hydrogène, piles à combustible) progressent mais restent en développement et présentent encore des défis d’infrastructure et de certification. Des acteurs (Airbus, ZeroAvia) travaillent dessus.

Stratégie recommandée (3 vagues, immédiate → moyen terme → long terme)

Vague A — Impact rapide (0–2 ans) : faire voler « bas-carbone » maintenant

Opérer vols démonstrateurs avec mélange SAF élevé (40%+ si approvisionnable) sur une liaison court-courrier nationale / régionale pour communication et test opérationnel. (RAM et Vivo Energy ont déjà expérimenté.)
Sélectionner un appareil cible : un A320neo / A220 ou équivalent (meilleure efficacité) pour la démonstration.
Contracter approvisionnement SAF (import initial + plan localisation). Lancer études pour production locale (biomasse résiduelle, huiles usagées, utilisant potentiel énergétique/solaire du Maroc).

Livrable immédiat : vol démonstrateur « Marrakech ↔ Casablanca » ou « Marrakech ↔ Paris » avec X% SAF, communication publique et mesure d’émissions.

Vague B — Industrialisation et certification (2–5 ans)

Partenariats industriels : négocier un accord avec OEMs (Airbus, Embraer), fournisseurs (Safran, Collins) et centres MRO locaux pour rétrofits, intégration et maintenance.
Créer un centre d’excellence marocain : R&D sur combustibles durables, intégration de powertrains hybrides, formation technique (IMAs, universités).
Certification & Régulation : coordonner avec l’ONDA (autorités marocaines), EASA/ICAO pour normes SAF et démonstrateurs d’essais en vol.
Infrastructure aéroportuaire : stockage mixte SAF, points logistiques et, à plus long terme, préparation pour hydrogène (si visée ZEROe).

Objectif : transformer démonstrateurs en service commercial régulier « bas-carbone » sur des routes sélectionnées.

Vague C — Transition vers zéro-émission pour avions régionaux (5–10+ ans)

Piloter partenariats technologiques avec acteurs hydrogène/hybridation (ex. ZeroAvia) pour essais d’un regional H₂/electric retrofit ou nouvel avion régional H₂.
Plan d’infrastructures énergétiques : production d’hydrogène vert (électrolyse) couplée à renouvelables, logistique dans aéroports pilotes.
Finance & incitations : mix public-privé, subventions de l’État, aides UE/banques internationales pour dé-risker investissements.

Remarque : délai dépend fortement de maturité technologique, coûts d’infrastructure et cadre réglementaire — rester flexible.

Partenaires clés à engager maintenant

Royal Air Maroc (porteur) — décisions opérationnelles et achat/location d’appareils.
Fournisseurs de SAF / énergéticiens : Vivo Energy (déjà impliqué), entreprises locales/BCG studies pour la roadmap SAF.
OEMs et intégrateurs : Airbus, Embraer, Safran, Collins Aerospace (possibilités de co-développement et MOU).
Startups & tech : ZeroAvia ou autres sur l’hydrogène/électrique.
Gouvernement marocain / ONDA / ministères — autorisations, financements, infrastructures.

Checklist opérationnelle (à lancer tout de suite)

Nommer une cellule projet RAM-BasCarbone (PDG sponsor, chef projet, experts SAF / ingénierie).
Lancer étude de faisabilité technique & économique (2–3 mois) : coût SAF, disponibilité, choix appareil, route pilote.
Négocier accord pilote SAF (fournisseur + stockage aéroport).
Définir plan communication (démonstration, KPI émissions évitées).
Débuter discussions avec Airbus / Embraer / ZeroAvia / Vivo Energy / Safran.

Risques & limitations (à surveiller)

Approvisionnement SAF insuffisant / cher → priorité aux mélanges progressifs et développement local de la filière.
Technologie zéro-émission immature pour avions moyen-courrier : timelines longues et incertaines.
Certification & assurance pour nouveaux systèmes (hydrogène) difficile et coûteuse.
Coût d’investissement dans infrastructure (hydrogène, électrolyse) élevé — nécessite partenaires publics/privés.

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