Le Maroc* deviendra le Leader de l’Hydrogène* Vert*

Forces du Maroc dans l’hydrogène vert

  1. Ressources renouvelables abondantes
    Le Maroc dispose d’un fort potentiel solaire et éolien, spécialement dans le Sud, ce qui est fondamental pour produire de l’hydrogène vert à moindre coût.
  2. Position géographique stratégique pour l’export
    Proche de l’Europe, avec un littoral, des ports, des infrastructures qui peuvent faciliter le transport d’ammoniac, ou d’autres vecteurs d’hydrogène
  3. Volonté politique forte et projets concrets
    Le gouvernement a lancé une « feuille de route » pour l’hydrogène vert, avec des appels d’offres, des consortiums internationaux, des zones allouées pour le développement des projets
    Par exemple, 6 grands projets pour ~319 milliards de dirhams ont été approuvés pour produire de l’ammoniac vert, du carburant synthétique, de l’acier vert, etc.
  4. Investissements internationaux & partenariats
    Le Maroc attire des investisseurs étrangers (UAE, Espagne, Allemagne, Chine…) ce qui permet de bénéficier à la fois de financements, de technologie, d’expériences externes. De plus, il y a des partenariats de recherche (ex : UM6P avec des électrolyseurs pilotes) qui montrent qu’on ne mise pas seulement sur l’exportation, mais aussi sur le développement local et les capacités scientifiques/industrielles.
  5. Cadre réglementaire et stratégie nationale
    Il y a une stratégie (« Morocco Offer », feuille de route nationale), des mesures pour réserver des terres, accompagner les investisseurs, etc

⚠️ Obstacles / défis

  1. Coût de production & compétitivité
    Même avec de l’énergie renouvelable très bon marché, les coûts d’électrolyse, d’infrastructures, de transport, de stockage restent élevés. Le Maroc devra s’assurer que ses projets sont compétitifs vs ceux d’autres régions (Moyen-Orient, Australie, etc.).
  2. Infrastructure nécessaire
    – Réseaux électriques capables de supporter des pointes de demande, stockage, raccordement.
    – Production et traitement de l’eau (déstabilisation ou eau douce vs eau de mer).
    – Ports, installations de liquéfaction / transport d’ammoniac etc.
  3. Financement à grande échelle
    Les projets annoncés sont énormes (plusieurs dizaines de milliards de dollars / dirhams). Trouver les financements, répartir les risques, attirer les investisseurs avec un cadre stable est essentiel.
  4. Pression environnementale et sociale
    Terres, eau, impact local — il faudra bien faire attention à ces dimensions pour éviter des résistances, des conflits, des critiques sur l’empreinte écologique ou l’appropriation des ressources.
  5. Demande & marché mondial
    S’assurer qu’il y aura une demande stable pour l’hydrogène vert, l’ammoniac vert, ou les carburants verts produits — tant au niveau européen qu’international. Le succès dépendra aussi de la politique énergétique des autres pays, des prix du carbone, etc.
  6. Technologie et compétences
    Développer les capacités internes (recherche, formation, industrie) pour ne pas être juste un lieu de production d’énergie/exportation, mais pour créer une filière intégrée.

🚀 Conditions pour que le Maroc devienne vraiment un leader

  • Maintenir un cadre politique stable, incitatif, avec des garanties (réglementation, permis, taxation carbone, etc.).
  • Renforcement des infrastructures : énergies renouvelables, eau, transport, ports, stockage.
  • Investissement dans la recherche, l’innovation, la formation de main-d’œuvre qualifiée.
  • S’assurer d’une gouvernance transparente, d’une prise en compte des impacts environnementaux/sociaux.
  • Diversification des marchés d’exportation pour ne pas dépendre d’un seul région (ex. Europe).
  • Coopérations internationales (technologique, financière, R&D) pour partager les risques et les meilleures pratiques.

✅ Conclusion

Oui, le Maroc a tous les ingrédients pour devenir un acteur de premier plan — si les ambitions se traduisent en réalisations tangibles, dans les délais, avec la qualité, et avec une bonne gouvernance. Devenir le leader mondial est un objectif ambitieux, car il faudra surpasser (ou du moins rivaliser fortement avec) d’autres pays dotés d’avantages eux aussi très forts (proximité des marchés, gros financements, infrastructures déjà mûres, etc.). Mais devenir un des leaders mondiaux, voire le premier sur certaines niches (ammoniac vert, export vers l’Europe, etc.), c’est tout à fait réaliste.

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